Un marché en pleine réorganisation
L’année 2021 comme la précédente, aura également été marquée par la fermeture des surfaces de vente de biens non essentiels de plus de 20 000 m² dans un premier temps, puis de plus de 10 000 m² dans un second temps, avant la fermeture de tous les points de vente de ce type. Toutefois, les solutions de remplacement mises en place par les enseignes (click and collect retrait en points relais, livraisons, ont rempli leur rôle et ont permis de limiter la chute des ventes sur le marché durant ces périodes de fermeture.
On notera également une poursuite de la volonté de monter en gamme des ménages, avec d’excellents résultats chez les spécialistes salon, cuisine, salle de bains ou literie tout au long de l’année, comme dans les enseignes des magasins de l’ameublement milieu haut de gamme Les consommateurs sont prêts à investir davantage dans leur mobilier, d’autant plus que les sommes épargnées depuis le début du premier confinement sont colossales, avec plus de 100 milliards d’euros supplémentaires mis en banque par les ménages.
Si l’engouement des Français pour leur logement est de bon augure pour l’exercice 2022 certains freins menacent toutefois l’activité sur le marché. Au premier rang de ces menaces potentielles, on trouve bien sûr la hausse des prix de vente, sous la pression à la fois des augmentations des prix du fret et des matières premières.
Ces augmentations de tarif pourraient en effet amener les ménages à repousser voire annuler certains de leurs achats de mobilier, d’autant plus que les difficultés d’approvisionnement poussent certaines enseignes à allonger les délais de livraison, ce qui peut également avoir un effet dissuasif auprès du consommateur. La baisse du pouvoir d’achat consécutive à ces hausses de prix, ainsi qu’à celles de l’énergie et du carburant, pourrait également inciter les ménages à arbitrer dans leurs dépenses, arbitrages qui pourraient se faire au détriment du meuble, pour lequel ils ont beaucoup dépensé ces derniers mois. La crise qui secoue également l’Ukraine ne sera pas non plus sans conséquence sur l’économie française et pourrait amener les ménages à revoir leurs priorités dans leurs dépenses.